Dossier de la décennie : le témoignage de l'homme d'affaires Bahaye Ould Ghadda devant le tribunal en détails

lun, 10/04/2023 - 22:30

L'homme d'affaires Brahim Sidi Ahmed Ghadda, dit "Bahaye", a témoigné ce lundi 10 avril courant, devant le tribunal anti-corruption, au cours de la séance d’audition tenue en fin d’après-midi et clôturée à quelques minutes de la rupture de jeune.

 Ould Ghadda a commencé par se présenter devant le tribunal, avant de prêter le serment légal, et de confirmer qu'il n'avait aucune relation particulière avec l’un des accusés, qu'ils ne les a pas servi et vise-versa.

Le président du tribunal, le magistrat Oumar Ould Mohamed Lemine a rappelé à Ould Ghadda qu'il a prêté serment et qu'il s’exprime désormais suivant ce serment, qu’il a été convoqué pour témoigner dans l'affaire d'un terrain découpé du stade olympique, dont les documents se rapportant à ce dossier, indiquent qu'une clinique y a été construite au profit de l'un des prévenus, et qu'il a personnellement supervisé son financement.

 

Parmi les sujets sur lesquels vous êtes cité à témoigner figurent des dépôts financiers auprès de vous  faits par l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, a ajouté le magistrat, demandant à Bahaye de dire  tribunal ce que sait de cette affaire ?

 

 Bahaye affirmé au début son attachement au contenu du Procès-verbal qu'il a signé à la police et devant le juge d'instruction.

L'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz m’a confié un dépôt, dont il demandait parfois une partie. Il m'a demandé effectivement de donner des sommes d'argent de ce dépôt pour financer ce dispensaire dont vous m'avez parlé.

Il me demandait également de de temps en temps à verser des sommes d'argent à l'un des membres de la famille qui le supervisait et auquel je remettais ces sommes retirées dudit dépôt.

 

 

Questions du Président du Tribunal :

 

Question : Quand votre relation avec l'ancien président a-t-elle commencé ?

 

Réponse : Notre relation a commencé dans les années 90. Acette époque il n'y avait pas de dépôts de cette taille, parfois il m'empruntait des sommes. Cependant, des dépôts de cette dimension ont commencé avec les campagnes électorales de 2005, 2009 et 2014, et certains d’entre eux étaient en ouguiyas et d'autres en devises.

 

 Question : Avez-vous une estimation de ces dépôts ?

 

Réponse : C'était le plus souvent en devises, c'est-à-dire en millions d'euros ou de dollars.

 

Question : Comment avez-vous reçu ces sommes ?

 

Réponse : J'avais l'habitude de les recevoir en espèces. Il m'appelle parfois quand il y a une campagne électorale. Parfois c'était en ouguiyas, parfois en devises, et tantôt, il me les donnait directement, tantôt les envoie  avec un membre de sa famille et m'en parlait.

 

- Question : Qui était la personne qui recevait de vous les sommes d'argent allouées à la construction de la clinique ?

 

- Réponse : C’est Abdallahi Ould Cheroug, qui les réceptionnait

 

- Question : vous donnez l'argent à cette personne  de quelle façon?

 

Réponse : L'ancien président me téléphonait pour me dire que telle personne me contactera, me demandant lui donner le montant indiqué.

Question : Combien d'argent lui avez-vous remis ?

 

Réponse : Je lui ai remis  1,8 milliard ouguiyas anciennes.

 

Question : Que reste-t-il de ses dépôts après ce montant ?

 

- Réponse : Il en reste 4,8 ou 4,9 milliards ouguiyas anciennes.

 

- Question : La clinique a-t-elle été construite avec l'argent que vous avez remis ?

 

Réponse : Je lui ai remis 1,8 milliard ouguiyas anciennes

 

Question : Avez-vous bénéficié d facilités ou de marchés de l'ancien président ?

 

Réponse : Non. Et permettez-moi, Monsieur le Président, j'ai ici une demande et un sujet dont je voudrais parler. 

 

 Notre Groupe, le Groupe Ehel Ghadda que je représente aujourd'hui, existait avant 1990. C'est un Groupe actif dans l'économie nationale. Il a commencé ses activités dans le commerce des matières premières, a servi le pays dans le respect de toutes les réglementations et a contribué à l'approvisionnement alimentaire dans des conditions difficiles pendant les années de sécheresse qu'a connues le pays. Il n'a bénéficié d'aucune incitation, d'aucune exonération, ni au niveau des impôts, ni au niveau de l’exonération fiscale.

 

 Ce Groupe avait l'habitude de contracter chaque année des dizaines de millions de dollars de prêts auprès d'usines et de compagnies d'assurance pour assurer l’approvisionnement du pays et les investir sur le marché mauritanien.

 

 Nous avons un rôle majeur à jouer, loin de tout privilège, pour contribuer à la sécurité alimentaire du pays, comme nous n'avons pas demandé plus que nos droits

Nous avons été victimes d'injustice à deux reprises dans le cadre de deux transactions bien connues, la première étant que nos marchandises sont restées dans les entrepôts pendant 5 ans après avoir acheté par appel d'offres à un pays européen et selon les normes européennes une quantité de l’aliment-bétail et la modification des critères de l'accord avant la réception. Les autorités concernées ont refusé de le réceptionner, puisqu’il est resté 4 à 5 ans dans les entrepôts,assurant son entretien par des experts venant de l’étranger tous les deux mois, avant qu’il ne soit acheté suivant un échéancier et à un prix bas par la Fondation Snim de bienfaisance.

 

Quant au deuxième marché, c'était en 2007. La situation alimentaire du pays était alors difficile en raison de la conjoncture mondiale. L'ancien président, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, Paix à son âme, m'a convoqué, en présence de l’ex Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghe et le ministre du Commerce de l'époque, Sidi Ahmed Ould Raïss. Le prix du blé était alors de 550 dollars la tonne.

 

 Ils nous ont demander d’importer 30 000 tonnes de blé, et lorsque le marché local a été sécurisé, Sonimex a abandonné l'accord et a demandé des négociations à ce sujet. Une équipe parlementaire est venue et a examiné la quantité de blé, et cette affaire est toujours en justice jusqu'à présent. L'avocat qui la suit est peut-être dans la salle en ce moment parmi les membres de l’un des deux collectifs de défense des parties impliquées dans ce dossier.

 

Monsieur le Président, dans ce dossier, il y a deux anciens premiers ministres, et il y a l'ancien premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf et les anciens ministres Sidi Ahmed Ould Ra¨sss, Mokhtar Ould Diay et Mohamed Ould Abdel Vettah.  Ce groupe était chargé de hautes responsabilités et je demande à ces membres de témoigner, au cas où le Groupe Ehel Ghadda aurait bénéficier, c’est-à-dire, aurait illégalement profiter.

Je dis ceci pour des raisons multiples puisqu’il y a des choses exagérées et infondées citées à propos de notre Groupe.

 

Il fut interrompu ici par le président du tribunal: c’est vous qui avez mêlé le Groupe à ce sujet et nous n'en avons pas parlé, mais nous vous avons convoqué à titre individuel pour témoigner dans le dossier.

 

 Ould Ghadda reprend la parole : Je suis l'objet d'attaques qui nuisent à ma dignité et à notre dignité tous. Par conséquent j'exige qu'ils donnent leurs témoignages sur la question.

 

 Question : Il y a un accusé répondant au nom de Mohamed Lemine Ould Bowbatt. A-t-il reçu de votre part de l'argent pour la construction de cette clinique ? Que savez-vous de sa relation avec cette structure ?

Réponse : je l'ai entendu parler de ce bâtiment et il est possible que l'ancien président l’a chargé d’une partie de cette clinique. Mais il n'a reçu aucune des sommes qui j’ai remis par rapport aux dépôts précités.

 

 Questions du Parquet général :

 

Question : Le Procureur de la république, le magistrat Ahmed Abdallahi Moustapha, a lu un paragraphe du procès-verbal d'audition de Ould Ghadda, disant en s’adressant à ce dernier : « Vous avez dit dans le procès-verbal de votre audition devant le pôle d'enquête que les dépôts ont commencé à partir de 2009 ? » Est-ce vrai?

 

Réponse : Oui, c'est vrai

 

Question : A combien s'élève le montant total des dépôts reçus ?

Réponse : près de 7,1 milliards ouguiyas anciennes. Il en reste après les retraits qu’il a pris précédemment 4,8 milliards que j’ai déposé dans un compte appartenant à la Caisse de Dépôt et de Développement (CDD) ne et de Dépôt, bien que des avocats à l’intérieur et à l’extérieur de la Mauritanie m’ont conseillé de ne pas la remettre sans ordre légal. Toutefois, je les ai versés dans ce compte

 

Question : Y a-t-il de devise et combien ? Combien en ouguiyas

 

Réponse : Je ne sais pas exactement, mais une grande partie de ces étaient en dollars ou en euros.

 Question : Dans quelles circonstances la Fondation SNIM a réceptionné  de votre  part les quantités de l’aliment-bétail  gardé dans les entrepôts et mentionné ci-haut  ?

 

Réponse : J'ai dit que nous avions participé à un appel d'offres, mais ses critères ont été modifiés par la suite, et cette cargaison est restée cinq ans dans les entrepôts, et elle a été vendue à la Fondation "SNIM" à bas prix, et par tranches.

 

Question : Était-elle saine au moment de l'achat ?

 

Réponse : Oui, elle l’était et elle faisait l'objet d'une maintenance tous les deux mois.

 

 

Questions de la défense de l'ex-président :

 

Me Jaafar Ebiyé a commencé son interrogatoire en faisant une remarque dans laquelle il a dit : lorsque l'ancien ministre, Ba Ousmane a confirmé son attachement à ce qui était mentionné dans le procès-verbal, le président du tribunal ne lui a pas demandé, alors qu’il a interrogé l'actuel témoin, malgré son attachement au contenu du procès-verbal.

 

 Le Président du tribunal s’adressant à l’avocat dit :  ne me faites pas dire alors que je suis présent. J'ai demandé à Ba Ousmane et il m'a répondu comme je c’est le cas de l’actuel témoin."

 

 L'avocat Ould Ebiye a répondu en retirant ses propos, conduisant le président du tribunal a retiré lui aussi les seins, ouvrant la parole à l’avocat.

 

Question : Vous avez dit que l'argent qui a été déposé auprès de vous provenait du financement de la campagne, le confirmez-vous ?

 

Réponse : Je refuse de répondre.

 

Question : Vous avez dit que certains ministres témoignent que vous n'avez reçu aucun privilège du pouvoir d'Ould Abdel Aziz ? Confirmez-vous cela?

 

Réponse : je refuse de répondre

 

Question : Vous avez dit avoir été lésé deux fois sous l'ère de l'ancien président, est-ce que vous insistez sur ce point ?

 

Réponse : Je refuse de répondre.  Monsieur le président, c'est la première fois que je siège devant un tribunal, et j'y siège en tant que témoin. J'ai décidé de répondre à vos questions, mais les parties ne doivent pas s'attendre à ce que je réponde à toutes leurs questions. "

 

 L’avocat poursuit ses questions :  Avez-vous déposé votre témoignage à la police alors que vous étiez en liberté ou en détention ?

 

Réponse : en liberté.

 

Question : Êtes-vous toujours fournisseurs du pays ?

 

Réponse : Oui, nous importons toujours pour le pays, et nous soutiendrons tout président qui dirige la Mauritanie, et nous n'avons aucune présence d'investissement dans les pays voisins, ni à l'étranger en général, et nous investissons tout notre argent en Mauritanie et pour la servir

 

- Question : La quantité de fourrage dont vous avez parlé était-elle sous votre garde ou celle du Commissariat à la Sécurité Alimentaire ? Était-elle  saine ?

 

Réponse : S'il vous plaît, abandonner la surenchère contre le Groupe Ehel Ghadda. C'est une institution conservatrice, et elle ne veut que du bien pour ce pays, et elle ne trompe pas et ne triche pas. Ces questions visent à nuire à la réputation de l'institution.

 

Le président du tribunal intervint à nouveau, et dit à Ould Ghadda : Tu es protégé ici, et toute question que tu penses t’embarrasser ou te nuire, n'y réponds pas.

 

 L'accusation est également intervenue pour dire qu’elle demandait à Bahaye Ould Ghadde en sa qualité de personne et non au nom du Groupe, si l'argent avait été déposé en son nom personnel.

 

 L'homme d'affaires Bahaye a demandé au président du tribunal s'il pouvait répondre au Parquet général, lequel lui fait savoir qu’il s’agit d’une observation, que le parquet  n'a pas posé de question, et que pourtant il est possible de commenter.

 

Ould Ghadda: je suis un homme d'affaires et mon partenaire est mon frère, et il est connu pour son intégrité, et si j'ai fait une erreur, je m'excuse. L'affaire a été remportée par l'une des sociétés du Groupe, et cela ne me concerne pas personnellement.

 

 

 

Maître Bah Ould M’Bareck :

 

- Question : Quels sont les motifs de votre défense de votre groupe commercial ?

 

Réponse : je refuse de répondre

 

Question : Nous avons deux rapports de police, dont l'un vous décrit dans à la page 283 comme « le soi-disant Bahaye Ould Ghadda », tandis que le second à la page 432 vous présente comme « le suspect Bahaye Ould Ghadda»,. Y avait-il une conversion compromis entre les deux qualificatifs ?

 

Réponse : je refuse de répondre

 

 

Me Ahmed Salem El Bechir :

 

Question : Avez-vous eu une quelconque responsabilité dans l'une des campagnes de l'ancien président, et en quelle année ?

Réponse : Oui, je l'ai eu en 2009 et 2014, et j'étais avec d'autres personnes que je ne veux pas citer.

 

 Question : Est-ce que ces sommes qui ont été déposées auprès de vous proviennent des biens de la campagne ou d'un soutien qui lui a été accordé ? Ou de l'argent des hommes d'affaires ?

 

Réponse : je refuse de répondre

 

Question : Pouvez-vous déterminer les montants que vous avez reçus en 2019 et 2020 ?

 

Réponse : je refuse de répondre. Monsieur le président, je suis témoin, et j'ai dit ce que j'ai dit, et je ne peux pas répondre à toutes ces questions.

 Le président du tribunal n'a fait aucun commentaire, tandis que l'avocat a continué à poser ses questions.

 

Question : Une partie de ces dépôts appartient-elle à une institution étatique ?

 

Réponse : Je refuse de répondre.

 

 

Me Mohameden Ould Icheddou

 

Question : Je veux demander au vertueux témoin Brahim Ould Ghadda, avez-vous été arrêté par la police ? Combien de temps vous être resté en détention ?

Réponse : Elle m'a arrêté dimanche soir, et je n'ai pas passé beaucoup de temps avec elle comme je n’ai pas fait l’objet de pression de sa part

 

 Me Icheddou : Cette réponse vient avant ma question, parce que je ne t'ai pas demandé si tu as subi des pressions ou pas.

Ould Ghadda : je sais que tu vas me poser cette question.

 

Question : On dit que votre compagnon et frère, qu’Allah prolonge sa vie, vous a rendu visite en détention et vous a conseillé de passer aux aveux et de restituer les sommes ?

 

- La réponse : Ce n'est pas vrai. Il n’a cela , à personne et je n'ai pas besoin qu'on me le dise, j'avais un dépôt qu’on m’a demandé de le remettre et je l'ai remis.

 

Question : Est-ce que l'un des juges a assisté à ce qui s'est passé entre vous et la police ?

 

- Réponse : Aucun juge n'était présent et j'ai comparu devant le tribunal plus tard.

 

Question : Avez-vous remis les sommes sur la base d'une ordonnance judiciaire ?

 

Réponse : garder le bien confié par autrui est une lourde responsabilité, surtout quand elle est entre les mains d’une personne qui cherche à assumer cette responsabilité. Je l'ai déposé dans un compte à la Caisse de Dépôt et de Développement (CDD), et je n'ai reçu aucune ordonnance judiciaire sur ce sujet.

 

Question : Quel est le dernier montant que vous avez reçu ? Et quelle est sa taille ? Et quelle est sa date ?

 

Réponse : Ces dépôts ont commencé en 2009 et étaient de l'ordre de 200 millions ouguiyas, et le dernier d'entre eux remonte à janvier 2019 et janvier 2020, et je ne me souviens pas de leurs volumes. Je suis certain qu'ils étaient en devises.

 

 Ould Icheddou a commenté cette réponse en disant : je vois que le parquet général a négligé de récupérer plus de sommes. S’il ne récupère de votre Groupe que 7 milliards d'ouguiyas, c'est peu, car il aurait pu récupérer 30 ou 40 milliards, tant que les montants sont restitués de cette manière.

 

Ici, le Procureur de la république a commenté en disant : "C'est une ironie ratée ", rappelant que l'accusation a récupéré les montants attestées par des preuves en sa possession et mises à sa disposition par la force de la loi.

 

 

Me Cheikh Hamdi :

 

Question : Avez-vous être ordonné de restituer les sommes sous la menace ou la poursuite ?

Réponse : la restitution a été faite de mon propre gré et j’ai pris la décision à la police et la direction de la sureté. Il n'y a eu aucune pression d'un frère, ministre, président ou chef de cabinet.

 

 Me Mohamed El Mamy Moulay Ely :

 

Question : Quels montants avez-vous reçus après la dernière campagne ? Avez-vous subi des pressions ? Votre arrestation était-elle légale ?

 

Réponse : J'ai reçu les montants en janvier 2019 et janvier 2020, et je ne me souviens pas du montant. En tant qu'homme d'affaires ayant une relation avec un ancien président accusé, je sais que je suis soumis à des interrogatoires à tout moment, et donc cela ne m'a pas surpris que la police m'ait convoqué, d'autant plus qu'ils enquêtent sur une décennie entière. Alors je n'ai rien à cacher.

 

Question : Avez-vous une relation avec l'actuel président, Mohamed Ould El Ghazouani ?

 

Ici, la défense de l'État a protesté contre la question, et a exigé qu'elle soit retirée, mais l'avocat, Ould Moulay Ely, a insisté, cet à quoi Ould Ghadda a répondu en disant : J'ai de bonnes relations avec lui, et il connaît le Groupe, l'apprécie et lui réserve sa place.

 

Question : Servez-vous l'État ou l'État vous sert-il ?

 

Réponse : je n'ai pas de réponse

 

 L'avocate libanaise Sandrella Merhej :

 

Question : Vous considérez-vous lesé par cette affaire ?

 

Réponse : je refuse de répondre

 

Question : Dans votre témoignage, avez-vous mentionné le nom d'une banque auprès de laquelle vous avez emprunté ?

 

- Réponse : La banque que vous avez mentionnée, j'ai dit que j'y ai versé le montant, et non emprunté auprès d’elle

 

Le coordinateur de la défense de l'État, le bâtonnier de l'Ordre des avocats, Brahim Ould Ebbety se leva à ce stade pour annoncer que son collectif se contente des questions posées et ne souhaite pas en poser d’autre

 

 À la fin de la session, le président du Tribunal a annoncé la suspension des audiences jusqu'à la semaine prochaine.

Traduit par Mohamed Ould Mohamed Lemine

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